WEEK-END - Séjour romantique dans les Ardennes

Couvée dans un coin de verdure en bordure de Semoy, l’abbaye de Laval-Dieu a été construite au 12e siècle. Elle a été restaurée plusieurs fois car elle a été victime de plusieurs incendies. À l’époque, les chanoines géraient les biens de l’abbaye et les faisaient prospérer grâce à la pêche de saumon, aux moulins, aux ardoisières ainsi qu’aux terres et au bois exploités jusqu’à la Révolution. Les deux derniers pères-abbé de Laval-Dieu ont fortement contribué à embellir l’intérieur de l’abbaye. On peut y admirer son vitrail, sa fresque rénovée en 1999, ses stalles et somptueux lambris du 18e siècle.

Au cœur du massif des Ardennes, à quelques pas de la Vallée de la Meuse se trouve le lac des Vieilles Forges. Ce plan d’eau de 150 hectares encerclé de forêt propose une multitude d’activités nautiques. Initiation à la voile, parc de jeux gonflables, canoë, paddle, pédalo, de quoi faire plaisir aux petits comme aux grands !

Pour ceux qui n’aimeraient pas trop se mouiller, allez faire un tour près des parcours d’accrobranche et des tyroliennes. Sinon, cinq hectares de jeux sont consacrés aux légendes ardennaises, un vrai paradis pour les amoureux de loisirs ! Si vous préférez vous dégourdir tranquillement les jambes, offrez vous une balade en forêt, le tour du lac fait environ 12 km. Et pour les petits creux, vous trouverez au lac des Vieilles-Forges de quoi vous restaurer, deux snacks et trois glaciers.

Construite en 1453 pour servir de refuge durant les périodes de banditisme, l’église Saint-Léger domine le Vieux Monthermé. Restaurée au 15e siècle, c’est un plaisir pour les yeux d’observer sa chaire, son portail de style mosan et ses superbes fresques murales du 17e siècle. Les boiseries de son chœur, récemment rénovées, ont retrouvé leurs couleurs d’antan. Elles mettent en valeur le bel autel en marbre du 19e siècle dans lequel un imposant lutrin assorti d’un aigle a retrouvé sa place. Pour l’anecdote, ses fonds baptismaux proviennent probablement de l’abbaye de Laval-Dieu, visitée un peu plus tôt dans la journée.

Le nom de ce château est inspiré de l’éperon rocheux, le mont cornu, sur lequel le château fut bâti. Appartenant d’abord à une famille du village, il devient au 13e siècle la propriété des Noyers, seigneurs bourguignons. À partir du 15e siècle, il passe aux mains de la puissante famille des Croÿ à qui il appartiendra pendant près de vingt décennies. Durant ces nombreuses années, la forteresse est restaurée et devient le “Colisée féodal”. Durant les siècles suivants, il fut successivement la propriété de Charles de Gonzague, du duc de Mazarin et du duc d’Aiguillon-Richelieu. Au 19e siècle, il revient par héritage aux comtes et marquis de Chabrillan. En 1961, l’abbé Bernard Lussigny le rachète.

Inscrit aux Monuments Historiques depuis 1926, le château est géré par l’association de l’abbé Bernard Lussigny dont la vocation est la conservation du site. Depuis une cinquantaine d’années, un lourd travail de déblaiement et de restauration a été effectué. Les découvertes ont été exposées dans un petit musée à l’intérieur du château. Monnaies, poteries, verres, armes, pipes et autres objets de la vie quotidienne, voici ce qu’offre ce château à l’histoire mouvementée !

Niché au nord des Ardennes, ce parc naturel a inspiré de nombreux écrivains et voyageurs, d’Arthur Rimbaud à Verlaine en passant par Georges Sand. Sa forêt profonde et ses paysages insolites sont indissociables des falaises de la Pointe de Givet, des méandres boisés des Vallées de Meuse et Semoy et des landes du Plateau de Rocroi. Ce havre de paix aux panoramas contrastés s’explore au détour d’un chemin forestier, à vélo ou à pied !